dieser beitrag wurde verfasst in: französisch (fre/fra/fr)
künstler: Georges Aubert
titel: Navigation fluviale et lacustre. Compositions claires abtraites
jahr: 1947–48 (ou 1950)
adresse: Hôtel du Rhone (café-glacier), Genève
+: Les peintures murales, comme tout l'aménagement intérieur d'origine de l'hôtel, ont disparu.
«Pour l'hôtel du Rhône, Georges Aubert peingnit une alternance de grands panneaux clairs – des compositions abstraites, proches de peintures contemporaines de Jean Leppien, Alberto Magnelli ou Ben Nicholson –, et de panneaux foncés – des scènes avec figures évoquant la navigation qui relèvent de la 'monumentalisation synthétique'. Ces panneaux peints n'étaient qu'un élément parmi d'autres d'un dispositif spatial ponctué d'événements colorés: sur le tapis bleu pétrole se détachaient la paroi rouge incurvée du bar, la 'paroi arquée' en plastique rouge du restaurant et le paravent miroir et or qui séparrait celui-ci du comptoir. L'oeuvre de Georges Aubert se trouvait à la suite de ces écrans aux formes libres et aux couleurs vives: 'L'espace du café glacier est élargi par une bande de miroirs disposée dans la prande paroi de plastique-cuir blanc. La paroi mouvante du fond de ce local est occupée entièrement par les peintures solides, humaines et dignes de Georges Aubert' [Félix Perret (dir.), Hôtel du Rhône, Genève. Plaquette souvenir. IIe anniversaire, 14 juillet 1952, p. 74]. La paroi n'était pas plane mais se pliait en trois vagues pour masquer deux piliers. L'oeuvre d'Aubert ne pouvait pas être embrassée d'un coup d'oeil. Elle était conçue pour une vision partielle et en mouvement. Elle pouvait également être perçue par bandes à travers les lames verticales du 'paravent miroir et or' ou grâce à son reflet dans le miroir qui courait sur toute la longueur du café glacier. Panneaux figuratifs et abtraits évoquaient le Rhône: ces derniers stylisaient des voiles exprimées par des lignes et des transparences. Le résultat était proche des oeuvres abtraites défendues alors avec vigueur par le critique Léon Degand dans les pages d' Art d'aujourd'hui.» (Bischoff 2019, p 50–51)