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Le muralisme moderne un art américain?

Le muralisme moderne dans le sens étroit (mouvement mural de l'entre-guerre et de l'après-guerre immédiat) se manifestait le plus fort au Méxique et dans les Etats-Unis. Le terrain favorable étaient des états et personnages qui y reconnaissaient un média à atteindre les masses, au but de les éduquer dans le sens de la révolution (au cas du Méxique) ou de les conforter dans le sens patriotique et du progrès social et technique (aux Etats-Unis).

Mme Romy Golan, professeur à l'Université de la ville de New York (City University) dit que les européens qui étaient plus favorables vers l'avant-garde artistique étaient aussi plus concient d'une contradiction dans laquelle se trouvait le muralisme à l'époque bourgeoise. D'une part, le mural veut rester dans le temps et dans l'espace. Il est un monument. D'autre part, l'oeuvre artistique à l'époque du marché doit être omniprésent et actuel. Depuis les oeuvres monumentales de Delacroix et ses contemporains il y a une tendance de réaliser des toiles monumentales mobiles, de les présenter à des salons et d'enfin les mettres à leur place défini. Cette pratique à été critiqué en France et en Italie à l'époque de l'entre-guerre de côtés opposés, mais toujours ciblant le marché de l'art et la décadence d'une clientèle privée. En Italie la production de «vraies» peintures murales se déroulait dans la deuxième partie de l'époque fasciste, dont une partie notable dans le cadre d'expositions comme celle de la Triennale de Milan (1933, 1936), donc de charactère temporel. Dans l'espace francophone, la tendence se manifestait d'une part une fraction avant-gardiste qui donnait au muralisme un charactère aussi volatile qu'à l'architecture, proche à la publicité et le réportage, sans exigence d'éternité. D'autre part, il y se préparait la renaissance de la tapisserie comme «mural du nord» qui atteignait son zénith autour de 1950 dans les écoles d'Aubusson et de Tournai.


Le Corbusier, RoquebrunePeinture «bricolage» du maître de l'architecture moderne, Charles-Edouard Jeanneret alias Le Corbusier, à Roquebrune, Cap Martin (1950)

Roger Somville, Parlement Européen, Bruxelles, 1963Tapisserie d'un membre du groupement belge Forces murales, Roger Somville (1963)


A l'après-guerre, la France était la scène de trois mouvements de l'art public remarquables: de la Syntèse des arts plastiques, de l'art public participatif et du graffiti dont Paris était le berceau et la capitale.

Edgar Pillet, Université de GrenobleUn exemple excellent de la Syntèse des arts plastiques: Relief de façade d'Edgar Pillet, Université de Grenoble à Saint-Martin d'Hères (1969)

Gérard Zlotykamien, EphémèresCasino Supermarché, Graffiti par Sowat, Swiz et Lek, 2011 Naissance du graffiti parisien: l'artiste Gérard Zlotykamien fait aparaître ses «éphémères» sur les palisades du trou de Paris, le chantier des Halles, à partir de 1971, à partir de 1963 ailleurs déjà. Dans les années suivantes Paris produit une des scènes du graffiti et de l'art urbain les plus vitales de tout l'Europe. En 2010, deux vétérans de cette scène, invitent à une résidence artistique sauvage d'un art qu'ils souçonnent d'être en perdition.