dieser beitrag wurde verfasst in: französisch (fre/fra/fr)
verfasserin/verfasser: Claudine Grammont
titel: Un académisme abstrait? Lhote et l'enseignement des Beaux-Arts
+: Dans: André Lhote 1885–1962, Paris 2003
«Dès ses débuts à l'Atelier Libre l'enseignement de Lhote se base sur un programme très proche dans son contenu, du Totalisme, dont il vient d'énoncer le principe dans le numéro de février de L'Élan. […] Plutôt obscur, le mannifeste de Lhote, est caractéristique du 'rappel à l'ordre' qui commence alors à hanter les esprits. Li prône la voie du calme et de la sagesse, pour qu'un 'esprit clairvoyant et infénieux', ignorant les erremtents et le malaises passés (sous-entendus cubistes) retrouve 'les vérités primordiales'. Cette soif d'absolu trouvera à se rassasier dans toutes les sources possibles, passées comme actuelles, du moment qu'elle ne se fixe aucun modèle unique: 'Profitons donc de ces tragiques vacances pour tenter une TOTALISATION expressive des valeurs picturales. Avertis de l'insuffisance d'une méthode unique ne nous cantonnons dans aucun parti-pris exclusif', écrit-il. Totaliser serait donc opérer la synthèse de toutes les recherches entreprises par les dernières générations, notamment impressionniste et cubiste. Mais, par totalisation, ne faut-il pas entendre, sous couvert d'éclectisme, d'abord un renoncement manifeste à l'engagement cubiste initial, ensuite le recours à la prudente voie du juste milieu préconisée au même moment par son ami Cocteau.» (p. 102)
«Enseigner la doctrine cubiste, (c'est de cela qu'il s'agit), c'est lui donner un nouveau souffle alors qu'il n'intéresse plus guère les jeunes artistes plutôt attirés par le néoclassicisme et le naturalisme, et c'est aussi, promouvoir l'art français auprès des jeunes étrangers venus à Paris.» (p. 103–104)