dieser beitrag wurde verfasst in: französisch (fre/fra/fr)
künstler: Théodore Ballu, Pierre Deperthes
titel: Hôtel de Ville
jahr: 1874–1882
adresse: Rue de Rivoli / Place de l'Hôtel de Ville, Paris
+: «En 1887, Alphand, directeur des travaux de Paris, décrit ainsi le programme à ses collègues de la commission : «symboliser la Gloire de Paris, ville-lumière, rayonnant sur le monde entier, basée sur l'industrie, le commerce, les arts, les sciences et les lettres, avec comme corollaire les différentes manifestations du travail.» (cf. A.D.A.c., P.v. corn. décor. 5 décembre 1887). L'idée maîtresse était de consacrer tous les décors peints du salon sud à un même thème décoratif et d'en faire la synthèse dans les peintures de l'escalier d'honneur.
La commission se rallie à cette idée (cf. A.D.A .c ., P.v. corn. décor, 12 décembre 1887). Ses motivations se discernent assez bien: respect de la tradition, certes, mais mêlé à d'intéressantes préoccupations contemporaines.
Dans l'ancien Hôtel de Ville, le thème de cette Gloire municipale se montrait déjà au plafond d'un des salons des arcades peint par Picot. Le symbolisme du thème est ancien. Depuis la Renaissance, les décors des palais ont célébré la gloire des rois, des princes et des Etats. Leur rendre honneur, c'était assurer, au-delà de la mort, la mémoire de leurs vertus et de leurs conduites. Mais en 1887, pour les conseillers, la multiplication de la représentation de la Gloire de Paris à travers une succession de salons ajoute à la tradition la puissance pédagogique d'une autre démonstration: grâce à l'insistance du décor, le public sera conduit à faire de l'Hôtel de Ville lui-même le nouveau symbole de cette Gloire. Le Conseil municipal pouvait de la sorte rappeler sans équivoque combien lui pesait la tutelle administrative dans laquelle l'Etat maintenait la capitale.»
(Burollet, Folliot, Imbert, 1986, p. 258–286)